Shot in the Dark Feat. Nathaniel

Shot in the Dark
S'il y a une chose que j'avais bien apprise au fil des années c'est que rester trop souvent au même endroit pour quelqu'un comme moi c'était risqué. J'avais donc décidé que ce soir j'allais bouger dans la ville d'à cotés, à environ 1h de route de Kiruna, pour m'y rendre j'avais volé une voiture au hasard, j'avais aussi appris depuis longtemps à ne pas avoir de pitié pour ceux que je volais... après tout si le type avait les moyens d'avoir une caisse, il n'était pas si malheureux que ça et son assurance lui rembourserait en totalité avec un peu de chance !! Je roulais jusqu'au centre de Bergen, je connaissais pas trop cette ville mais j'y étais passé une fois ou deux par hasard, je garais ma voiture volé à quelques pas du centre ville et je marchais en veillant à mettre le plus de distance entre moi et la voiture au cas ou les flics la retrouveraient rapidement, cela m'étonnerais beaucoup mais on sait jamais. Un fois dans le centre ville je croisais quelques passant dont un qui était habillé d'un costard, je l'observais discrètement avec un sourire en coin avant de me dirigé vers lui d'un pas résigné, je le bousculais légèrement, assez pour glissé ma main dans sa veste sans qu'il ne s'en rende compte et lui tirer son porte feuille, je m'excusais et continuais mon chemin sans attiré l'attention sur moi. J'étais devenue très douée à ce petit jeu... en même temps c'était une question de survie dans mon cas, je n'avais pas le choix que d'être douée !! Je rentrais dans un bar sans trop savoir ou j'avais mis les pieds, mais l'endroit avait l'aire assez classe, du coup je me mêlais à la foule en faisant quelques sourires aguicheurs... ça fonctionnait toujours, en général il suffit d'un petit sourire pour qu'un type se sente pousser des ailes. Je m'installais au bar et cela ne mis pas bien longtemps... un type me rejoignis et commença à me parler, je suivais la conversation juste assez pour lui voler son porte feuille et une fois fait je trouvais une excuse pour me dérober et sortir du bar à l'affut d'une nouvelle victime. Mais alors que j'étais sur le point de sortir, le type m'interpella d'un ton mécontent... deux hypothèses, soit il n'aimait pas se prendre une veste, ça c'était gérable encore, mais la seconde... je me retournais une fraction de seconde pour le voire fouiller ses poches d'un air frustré... c'était bien ce que je pensais, il venait de se rendre compte que je l'avais soulagé de quelques billets et carte de crédit. Je fonçais alors vers la sortis en renversant au passage un des serveurs, mais peu m'importait, je devais prendre la fuite le plus rapidement possible.

Je me retrouvais dans la rue, et continuais ma course pour mettre le plus d'espace entre moi et le type qui visiblement ne voulait pas lâcher l'affaire... je le sentais sur mes talons, il était rapide, c'était étrange parcequ'il n'avait vraiment pas l'air d'un athlète... pourtant je sentais qu'il me rattrapais au moment ou je tournais à l'angle d'une ruelle. Grosse erreur... dans le fond de la ruelle il y avait un mur de brique qui me barrait la route, j'étais piégée dans un cul de sac. Je regardais partout autour de moi, le cœur battant tout rompre avant de tenter ma chance en essayant d'escalader le mur... ce qui me valut une chute et une écorchure à la main... mais c'était le dernier de mes soucis puisqu'en me retournant je me retrouvais nez à nez avec le type du bar qui souriait d'un aire mauvais... son sourire avant quelque chose d'étrange... des dents très pointus... je reculais maladroitement tandis qu'il avançait dans un même mouvement jusqu'à ce que mon dos heurte le mur de brique... Je fouillais alors dans la poche de mon manteau pour ressortir le porte feuille de ce type avant de dire : « OK, tu m'as eu... je te le rend et on est quitte ça marche ?? » on pouvait clairement sentir le stresse dans ma voix, sauf que le type n'avait visiblement pas l'intention d'en rester là... Cette fois j’eus la sensation que s'en était finis de Kenzie...

Messages : 193 Date d'inscription : 17/01/2013 † Localisation : Bergen

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Quelle chaleur! Enfin, je devinais. Car si je n'avais pas été un vampire j'aurais surement moi aussi suer comme les humains que je voyais passer. Je m'autorisais un sourire en coin et entrait dans un bar. Il y avait quelques personnes, surement en proie à un ennui mortel. Ennui qui serait effectivement "mortel" pour quelqu'un aujourd'hui. Je m'asseyais sur une chaise haute prêt du comptoir et claquai des doigts pour attirer l'attention du barman. "Un whisky" demandai-je. A quoi bon dire "s'il vous plait" puisque son travail était de me servir. Il m'apporta mon verre moins d'une minute plus tard et je le gratifiais d'un sourire en coin et d'un billet, glissé sur la table. J'avalai une gorgée du liquide ambré et détendis mes épaules. Je pus voir du coin de l'oeil une jeune fille entrer. Elle fit un sacré effet à un des hommes adossés près de la porte car celui-ci se releva et marcha en direction du bar. La jeune fille s'assit à coté de moi et j'humai l'air discretement. Délicieuse odeur. Ton ennui risque d'être mortel ma jolie, pensai-je. L'homme s'assit de l'autre coté et commença à lui parler. Mon dieu, même moi qui était plutôt ancien je savais draguer mieux que lui. Je secouai la tete ironiquement et remarquai que la jeune fille avait décidé de lui accorder de l'importance. Ou disons assez d'importance pour lui voler son portefeuille. Un petit chuchotement à l'oreille et le tour est joué. Je rigolai furtivement malgré moi. Elle avait du cran, il fallait l'avouer. Elle se retourna et marcha en direction de la sortie, quand l'homme l'interpella. Je tournai la tete vers la jeune fille et pensai: "C'est le moment où tu cours, fillette".

Et c'est ce qu'elle fit. Elle courut, bousculant un serveur, et sortit précipitamment. Je décidai alors d'entrer en scène. Je pris mon verre en me levant et avalai le contenu restant d'une traite. Je pris l'homme par le col et le tirai en arrière de sorte qu'il ne poursuive pas MA proie. Puis, je sortis, tranquillement, un sourire de prédateur sur les lèvres. "Cours, ma jolie. Et cours vite" murmurai-je.

Une fois la porte du bar refermée derrière moi, je tournai la tète vers la droite et la vit qui se frayait un chemin à travers les gens. Je la suivais, en marchant, lui laissant de la distance pour qu'elle ne me repère pas. Elle tourna soudainement dans une petite ruelle et je souris de ma chance. J'étais au bout de la petite ruelle quand elle essaya de passer par dessus le mur, ce qui lui valut une chute et une écorchure à la main. L'odeur de son sang était présente et tous mes sens étaient en alerte. Elle sentait diablement bon. Elle me vit alors et recula, un semblant de panique traversant ses pupilles, jusqu'au mur contre lequel elle buta. Je souris alors dévoilant mes crocs et mes pupilles se dilatèrent, révélant une teinte rouge. Le stress la gagna quand elle dit: "OK, tu m'as eu... je te le rend et on est quitte ça marche ??". Je partai dans un rire et balançai ma tète en arrière. "Désolé, ma belle, mais ce n'est pas le portefeuille qui m'interesse" dis-je en regardant sa main. Je voyais son sang pulser dans ses veines et cela ne me mettait que plus l'eau à la bouche. Je m'approchai, la peur semblant la pétrifier. Je pris son poignet dans ma main quand elle laissa un gémissement sortir de sa bouche. Je lâchai son poignet et prenais son visage en coupe. "Chut chut chut. Tout va bien. Ne crie pas" lui dis-je en la regardant dans les yeux. Puis je déposai mes lèvres sur les siennes délicatement. "Là tu vois? Tout. Va. Bien". Je ne sais pas si c'était l'hypnose ou le baiser qui l'avait calmé mais dans tous les cas, elle était plus détendue maintenant. Je reprenais tranquillement son poignet et plongeai mes crocs dedans. Son sang envahit instantanément ma bouche. C'était chaud, doux, sucré. C'était bon. C'était un goût donc je ne me lasserai jamais. Je m'autorisai un coup d'oeil sur son visage et il commençai à pâlir. Stop. J'éloignai ma bouche de son poignet et léchai la plaie avant de m'essuyer la bouche du revers de la main. "Et bien le moins que l'on puisse dire, c'est que ton sang valait le détour!" m'écriai-je un sourire victorieux sur le visage.

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Dans quoi je m'étais encore fourré moi ?? J'étais coincé dans une ruelle sombre, et déserte avec un type qui semblait complètement dingue et j'étais presque sur qu'il avait dans l'idée de me tuer en plus... la peur me faisait trembler, et d'ailleurs j'avais tellement peur que je n'avais même pas fait attention au fait que ce type là n'était pas du tout le même que celui auquel j'avais piqué le porte feuille dans le bar. Du coup je lui avais tendue le porte feuille en tentant de calmer le jeu, prouvant que j'étais bonne joueuse et que je lui laissais s'il le voulait, mais il s'était alors mis à rire très bruyamment, un rire de dément qui me glaça le sang jusqu'à l'os... j'étais vraiment en face d'un psychopathe et je n'avais aucune idée de comment j'allais faire pour m'en sortir cette fois ci. Je m'étais assez souvent retrouvée dans ce genre de situation, et parfois même dans des situations vraiment étranges comme le coup du type bizarre qui s'était introduit chez moi et m'avait obligé à le défier en duel à l'épée... je m'étais bien ridiculisé ce jours là, mais tout c'était bien terminé, alors que là j'avais un doute, tellement gros que je me voyais déjà faire défiler toute ma vie devant mes yeux. La bonne nouvelle c'est que je ne laissais pas grand monde derrière moi... je n'avais aucune famille, tout ce que j'ai c'est un meilleur ami qui est comme un frère à mes yeux, c'était surement le seul à qui j'allais manqué sur cette terre. Une fois qu'il eu terminé avec son rire horrible il saisissais mon poignet de manière assez forte ce qui m'arracha un gémissement de douleur. J'avais la sensation que lui même ne se rendait pas compte de sa force... Il lâcha alors mon poignet pour prendre mon visage dans ses mains et m'obliger par la même occasion à le regarder dans les yeux. A cet instant ce fut comme si le sol se dérobait sous mes pieds, comme si je n'avais plus le contrôle de mon corps, j'étais toujours là, quelque part, je voyais ce qu'il se passait mais j'étais incapable d'agir, il me demanda de ne pas crier et je lui obéissais, j'en avais envie, mais je n'y arrivais pas... il me dit que tout allait bien et d'un coup je me sentis beaucoup mieux, je savais que je devais avoir peur mais je n'y arrivais pas non plus.

C'est alors qu'il fit quelque chose d'étrange, il s'approcha pour m'embrasser... peut être que je m'étais trompé dans le fond, peut être qu'il n'allait pas seulement se contenter de me tuer... je savais pas trop si cette nouvelle perspective était mieux que l'ancienne... je n'arrivais toujours pas à agir et il continua de me dire que tout allait bien avant de reprendre mon poignet et de me mordre. Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'il faisait mais je me sentais de plus en plus faible et tandis qu'il relacha la pression sur mon poignet, je perdis l'équilibre et me laissa glissé à terre le dos toujours contre le mur. J'avais mal partout, j'avais envie de dormir et j'avais froid aussi... j'avais l'impression d'être en train de mourir pourtant j'étais toujours consciente, assez pour relever la tête vers l'homme et articuler une seule et uniquement question : « Pourquoi... ?? Pourquoi tu ne me tue pas... ?? » J'aurais pensé qu'il allait me tuer et mettre fin à ma vie une bonne fois pour toute, mais au lieu de ça, j'étais à moitié dans le coma dans cette ruelle et il semblait refusé de finir le travail... je ne comprenais pas, il y a quelques instants j'aurais put affirmé qu'il n'était pas du genre à avoir de la pitié envers moi et que j'allais y passer et finalement j'étais toujours là... voulait il faire durer le plaisir ??

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Je pris son poignet dans ma main quand elle laissa un gémissement sortir de sa bouche. Je lâchai son poignet et prenais son visage en coupe. "Chut chut chut. Tout va bien. Ne crie pas" lui dis-je en la regardant dans les yeux. Puis je déposai mes lèvres sur les siennes délicatement. "Là tu vois? Tout. Va. Bien". Je ne sais pas si c'était l'hypnose ou le baiser qui l'avait calmé mais dans tous les cas, elle était plus détendue maintenant. Je reprenais tranquillement son poignet et plongeai mes crocs dedans. Son sang envahit instantanément ma bouche. C'était chaud, doux, sucré. C'était bon. C'était un goût donc je ne me lasserai jamais. Je m'autorisai un coup d'oeil sur son visage et il commençai à pâlir. Stop. J'éloignai ma bouche de son poignet et léchai la plaie avant de m'essuyer la bouche du revers de la main. "Et bien le moins que l'on puisse dire, c'est que ton sang valait le détour!" m'écriai-je un sourire victorieux sur le visage.

Je posais mon regard sur elle. Elle tremblait et avait froid. Ou peut etre était-ce parce qu'elle était encore sous le choque. Kenzie se laissa glisser au sol, le dos contre le mur. Elle semblait à bout et pas uniquement à cause de ma petite intervention apparement. Elle releva la tête vers moi. "Pourquoi... ?? Pourquoi tu ne me tue pas... ??" me demanda-t-elle. J'haussai les épaules et enlevai ma veste pour la poser sur ses épaules puis mon regard se perdit dans le ciel. "Je ne sais pas vraiment. Ce n'est pas dans mes habitudes. Tes yeux me rappellent ceux de quelqu'un que j'ai connu.. Tu ne lui ressembles pas, vous avez juste.. les mêmes yeux" dis-je dans un souffle. Je reportait mon attention sur elle et m'accroupis à son niveau. "Où habites-tu? Je te ramène" lui dis-je et cela était sans condition. Peut etre qu'elle ne me répondrait pas. Apres tout, pourquoi le ferait-elle? Elle devait etre completement déboussolé. Son monde venait de basculer. Elle n'avait probablement jamais entendu parler ou imaginer l'existence des vampires. Je passai un bras sous ses genouxet l'autre bras sous ses bras puis la soulevai. "Accroche-toi". Pourquoi étais-je si gentil pour une fois? Aucunes idées. J'étais lasse. Lasse de cette situation, de cette vie, de cette lutte incessante. J'avais besoin d'une pause. De prendre du temps. Je me relevai, Kenzie dans mes bras et marchai pour sortir de la rue. Certaines personnes nous regardèrent et je les ignorai royalement. Je n'avais jamais accordé d'attention à l'opinion des autres et je n'allais certainement pas commencer maintenant.

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Je me sentais vraiment vaseuse, j'avais l'impression d'être comme paralysé, je ne sentais plus mon corps, j'étais engourdis, à un tel point que j'avais glissé par terre... mes paupières étaient lourdes, j'avais envie de dormir, mais je me forçais à me tenir éveillé, car si je dormais maintenant, j'étais presque sur de ne jamais me réveiller et je n'avais aucune envie de mourir... non je voulais vivre, certes je n'avais pas grand choses qui me rattachait à ce monde, mais c'était suffisant à mes yeux, suffisant pour que je veuille me battre et vivre. J'avais juste eu la force de relever la tête vers mon agresseur et de lui demandé pourquoi il ne m'avait pas achever, pourquoi me laissait il là comme ça sans finir le travaille... je ne comprenais pas trop ce comportement, mais je voulais comprendre, je voulais avoir la raison qui faisait que je sois toujours en vie. Il s'était contenter d'hausser les épaules et de retirer sa vestes pour la poser sur mes épaules, lorsqu'il s'approcha j'eus un léger mouvement de recul, autant que je puisse vue mon état... mais il se contentait juste de la poser sur mes épaules, pensant sans doute me réchauffé, mais cela n'eus aucun effet. Je ne pouvais pas me réchauffé, parce que le froid que je ressentais n'était pas dut au climat mais à la grande quantité de sang que je vais de perdre. Je continuais donc de frissonné en baissant de nouveau la tête et luttant pour continuer à garder les yeux ouverts alors qu'il se mettait enfin à parler. Il parla de mes yeux et d'une personne qu'il avait connue et qui avait eu les mêmes... j'avais la sensation que la personne dont il parlait n'était plus de ce monde. En gros c'était mes yeux qui venaient de me sauver la vie... aussi étrange que ça puisse paraître ce n'était pas la première fois que ça arrivait. Les gens avaient tendances à se noyer dans mes yeux ce qui me permettait de me sortir de beaucoup de situations délicate, même si là, j'avoue que jamais je n'aurais pensé qu'il soit sensible à cela. Je n'avais plus la force de relever la tête mais il vint alors s'accroupir à mon niveau et je relevais lentement les yeux sur lui lorsqu'il me demanda ou j'habitais. Je n'avais pas la moindre idée de ce qu'il voulait de moi et encore moins de la raison pour laquelle il posait cette question mais je n'avais pas la force de lutter donc j'articulais tant bien que mal : « Kiruna... » C'était vague comme réponse, mais je me voyais mal à cet instant lui donner mon adresse et mon numéro de téléphone...

Je pensais que c'était finis, qu'il en avait finis avec moi et qu'il allait m'abandonner là sans plus un mot et que je serais sans doute retrouvé le lendemain morte dans cette ruelle... mais au lieu de ça il passa un bras sous mes genoux et me souleva comme si je ne pesais rien... bon ok c'est vrai que je suis pas épaisse mais quand même... lui n'était pas très grand et pas épais non plus... mais j'étais trop fatigué pour réfléchir au pourquoi du comment, il me demanda de m'accrocher ce que je ne voyais pas trop comment faire... Il marchait, je sais pas ou il m'emmenait, mais nous venions de sortir de la ruelle, ma vue était flou, j'avais du mal à distinguer ce qui m'entourait et j'avais envie de parler... comme toujours lorsque j'étais nerveuse et que j'avais peur mais je n'y arrivais pas... la seule chose que j'arrivais à prononcer fut : « Que... Qu'est ce que tu es... ?? » J'avais pas la moindre idée de ce qu'il était mais il était claire qu'il n'était pas humain... surement une sorte de démon bizarre... sauf que ça n'existe pas ce genre de chose n'est ce pas ??

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J'haussai les épaules et enlevai ma veste pour la poser sur ses épaules puis mon regard se perdit dans le ciel. "Je ne sais pas vraiment. Ce n'est pas dans mes habitudes. Tes yeux me rappellent ceux de quelqu'un que j'ai connu.. Tu ne lui ressembles pas, vous avez juste.. les mêmes yeux" dis-je dans un souffle. Elle semblait réfléchir, se souvenir de quelque chose. Je n'étais probablement pas le premier à lui dire ça. Ses yeux avaient forcément dû la sortir de situations pas possibles. Je reportais mon attention sur elle et m'accroupis à son niveau. "Où habites-tu? Je te ramène" lui dis-je et cela était sans condition. Peut etre qu'elle ne me répondrait pas. Apres tout, pourquoi le ferait-elle? Elle devait etre completement déboussolée. Son monde venait de basculer. Elle n'avait probablement jamais entendu parler ou imaginer l'existence des vampires. Elle releva la tête et plongea ses yeux dans les miens. Ses yeux bleus. Les mêmes que les siens. « Kiruna... » me répondit-elle dans un murmure. Je passai un bras sous ses genoux et l'autre bras sous ses bras puis la soulevai. "Accroche-toi". Pourquoi étais-je si gentil pour une fois? Aucunes idées. J'étais lasse. Lasse de cette situation, de cette vie, de cette lutte incessante. J'avais besoin d'une pause. De prendre du temps. Je me relevai, Kenzie dans mes bras et marchai pour sortir de la rue. Certaines personnes nous regardèrent et je les ignorai royalement. Je n'avais jamais accordé d'attention à l'opinion des autres et je n'allais certainement pas commencer maintenant.

La tête de Kenzie se balançait légèrement et je donnais un petit coup d’épaule pour qu’elle remonte. Elle semblait ailleurs. Et cela, bizarrement m’inquieta. Je revoyais Kate à travers elle et cela me déboussolait completement. Je continuai de marcher et m’approchai, au fur et à mesure, de la sortie de ville qui donnait sur une forêt. Mon pretexte pour courir. « Que... Qu'est ce que tu es... ?? » me demanda-t-elle d’une voix faible. Je m’autorisais un sourire en coin. « Va savoir.. » lui dis-je secretement. « C’est le moment où tu fermes les yeux, petite » continuai-je. Ce qu’elle fit. Elle devait être tellement affaiblie que cela ne devait lui poser aucun probleme. Je pris mon élan et m’élançai dans la forêt.

Quelques minutes de course et nous fûmes à l’opposé de Bergen. Je ralentis doucement en apercevant la maison de Kristen. Je savais qu’elle n’était pas là et ne serait donc pas alertée par la présence d’une humaine dans les parages. J’ouvris d’un coup de pied la porte de ce qui me servait de maison et entrait en refermant la porte, encore une fois, d’un coup de pied. Je déposai Kenzie sur le canapé. Lui dire ? Ou ne pas lui dire qui j’étais? pensai-je.

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